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Je ne suis pas un parent robot

Dans notre rôle de parent, on s’impose énormément de choses : « je dois savoir bien faire à manger et avoir une maison bien rangée » …


De croyance : « si je fais du cododo, il ne dormira jamais seul ».


De protocole : « un enfant doit bien se tenir à table, sinon je n’ai pas réussi mon éducation »


De vision : « ce que pense mon enfant ne peut pas être juste. C’est un enfant inférieur à moi. ».


De manière d’agir, de réagir : « Mon enfant doit simplement faire ce que je lui dis quand je le souhaite ».


De penser : « Un bon parent ne s’énerve pas, ne crie pas et n’a pas de geste maladroit. Je dois forcément être mauvais pour penser que je ne veux plus voir mes enfants parce qu’ils m’énervent ».



Nous sommes dans une société où nous sommes jugés pointer du doigt, peu importe ce que l’on fait. Moi j’ai appelé ça l’œil du Mordor : c’est ce regard qui te suit partout, dans tout ce que tu fais et tu te sens jugé. On ne sait pas vraiment qui il est : la société ? Nous-mêmes ? Nos parents ? Les autres ? Mais en tout cas il est là !

Un jour je serais jugé de laxiste parce que j’aurais laissé mon enfant exprimer ses émotions devant tout le monde de manière « inapproprié » (qui a décidé ce qui était approprié et inapproprié). Un autre jour je serais jugé de parent trop dur et rigide parce que j’aurais posé ma limite un peu durement à mon enfant dans un magasin.


Voilà dans quelle société nous vivons. Le regard de l’autre prend toute sa place. C’est comme s’il y avait un code du bon parent, mais que personne ne comprend parce qu’il change en fonction de qui nous parle.


Y-a-t-il une bonne voie ?


Quand on commence à se documenter sur une autre manière d’éduquer que celle qui nous a été transmise comme l’éducation positive. On nous donne un genre de mode d’emploi tout fait où il faut appliquer ceci de cette manière-là, où cela de cette manière-si. Je ne doute pas que cela puisse fonctionner. Personnellement j’ai expérimenté, il y a des chose qui fonctionne et parfois cela devenait plus une charge pour moi. On oublie de prendre conscience que nous sommes des parents avec des blessures, avec un schéma de protection mis en place par notre système de survie, avec une manière de penser, et des valeurs différentes des autres parents. Tout ça fait quel parent je suis aujourd’hui.


Nous oublions que nous évoluons en permanence au fil de nos prises de conscience. Ce qui est bon et fonctionne pour un parent et qui est applicable pour lui. Ne sera pas forcément bon pour un autre parent.


Chacun est différent, chaque parent à un sujet qui lui tient plus à cœur qu’un autre : le bruit à la maison, la tenue à table, les cris à la maison….


Voilà, pourquoi je te dis que nous ne sommes pas des parents robots. Pour moi, être un robot, c’est simplement appliqué, faire, sans se poser de questions de savoir si je fais bien ou mal, si c’est juste pour moi et mon enfant.


Acceptons le parent que nous sommes !

Stop la façade de parents qui est joviale tout le temps, qui prend toujours les choses d’une belle manière, sans s’énerver, quelle pression pour nous et nos enfants ! Ils vont s’imaginer que c’est ça être adulte s’imposer des choses que l’on n’a pas forcément envie de faire, avoir du mal à poser sa limite et se respecter. Nous leur transmettons inconsciemment cette image d’un parent qui en fait un peu trop et qui finit par s’épuiser.


La juste manière d’aborder les choses est tellement variable que l’on ne peut pas clamer tant de vérités. L’éducation reçue et les blessures qui en découlent, et donc ce que mon système a mis en place pour me protéger. Et ma vision de la vie qui découle de tout ça, mes valeurs qui me tiennent à cœur également. Notre manière de guider nos enfants tient compte de tout ça. De plus, notre manière de guider nos enfants nous amène justement parfois la résolution de certaines blessures et ce n’est pas forcément confortable pour nous, bien souvent on commence par être dans le déni parce que le voir nous fait souffrir.


Stop la culpabilité et la stigmatisation de nous-mêmes. La culpabilité ça ne sert à rien, ça ne nous fait pas avancer (je dis ça mais je ne suis pas encore tout à fait au clair avec elle non plus) Je reconnais que ce n’est pas si simple de ne pas culpabiliser apprenons à la transformer en moteur d’évolution plutôt que comme stigmatisation de nous-mêmes.


Accueillons le parent que nous sommes aujourd’hui, avec ses défauts, avec ses qualités, avec le chemin qu’il a parcouru et a encore à parcourir. Mais surtout avec la juste remise en question qu’il faut pour évoluer. Pour que nous soyons bien dans notre rôle de parent, mais aussi pour que nos enfants soient guidés dans le respect d’eux-mêmes.


Voilà j’espère que cet article sera une aide pour toi. Est-ce que tu te retrouves dans ce que je dis ? Dis-le-moi en commentaire.


Avec toute ma bienveillance

Myriam.

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